Dans le contexte du mur manteau, si l’on veut rendre justice aux accessoires, il faudrait les renommer les essentiels – tant leur rôle est central. Ils sont en effet déterminants à cinq égards : la gestion rationnelle des travaux, la qualité des finitions, la durabilité du système, la prévention des désordres et la performance énergétique réelle de l’enveloppe.
Une fois l’ouvrage terminé, la quasi totalité des accessoires est invisible. Leur technicité et leur sophistication n’en sont pas moins très poussées, et les spécialistes des accessoires au sein du Mur Manteau s’impliquent intensivement dans la recherche et le développement de solutions innovantes et fiables.
Il existe plusieurs types de fixations destinées à solidariser les ETICS (External Thermal Insulation Composite Systems) aux différents supports : le collage, la fixation par chevillage-encollage et la fixation mécanique. Le mode de fixation de l’isolant est déterminé par la qualité du support (planéité en particulier) et la dépression maximale sous vent normal, qui dépend de la région et du site où est situé le bâtiment. À cet égard, chaque situation est susceptible de faire l’objet de règles spécifiques.
Dans la construction neuve – et exclusivement en liaison avec des plaques d’isolants PSE blanc ou graphité (gris) – la technique du collage, simple et rapide, est applicable : l’isolant est collé directement sur la paroi à isoler à l’aide d’un mortier-colle. Dans la plupart des autres cas, il est nécessaire de recourir à un mode de fixation calé-chevillé : une fois le calage effectué par collage, celui-ci est complété par une fixation mécanique à l’aide de chevilles. Enfin, dans certaines situations, notamment en construction Ossature Bois (COB) ou lorsque la tenue du support est douteuse, le choix se portera sur une fixation mécanique exclusivement – vissage dans le cas de la COB ou pose sur rails de plaques isolantes rainurées, lorsque les projets de réhabilitation de constructions traditionnelles l’exigent.
La cheville à visser confère au système une excellente tenue à l’arrachement en solidarisant l’isolant au mur extérieur. Elle peut se monter à cœur (pour minimiser les ponts thermiques) ou à fleur. Pour la fixer, elle sera insérée manuellement jusqu’à ce que la rosace repose sur l’isolant, puis vissée. Les diverses variantes proposées couvrent tous les types de supports.
La cheville à frapper se présente sous forme d’une cheville et d’un clou. Elle se pose facilement dans la mesure où, après le perçage, il suffit de l’enfoncer au ras de l’isolant.
La cheville à pisto-scellement
(clouage) est réservée aux murs extérieurs en béton. Sa pose sans perçage préalable est rapide et sans dégagement de poussière.
Dans tous les cas, la cheville doit être adaptée au support. Les différentes classes de matériaux sont indiquées par un marquage sur la cheville :
A pour le béton,
B pour les matériaux pleins,
C pour les matériaux creux,
D pour le béton allégé,
E pour le béton cellulaire.
Les profilés et rails de de départ pour ITE de type ETICS sous enduit sont disponibles dans une variété de formats adaptés à l’épaisseur de l’isolant mis en œuvre. Ils peuvent être en métal ou de type composite (PVC - fibre de verre).
Ils assurent notamment les fonctions suivantes :
Les profilés et accessoires de finition apportent une double contribution à la bonne exécution de l’ITE. C’est d’autant plus crucial que le respect des bonnes pratiques et le traitement soigné des points singuliers conditionnent tant l’efficacité que l’esthétique et la pérennité de l’ITE.
Ils améliorent en particulier les caractéristiques suivantes de l’ITE, qu’elle soit de type ETICS ou bardage / vêture :
Il existe également une large éventail d’accessoires destinés spécifiquement à l’ITE en bardage ventilé, notamment pour assurer la transition entre parties courantes et ouvertures, ainsi que le traitement des angles et des retours.
Disponibles en toute une série de variantes, les rupteurs de ponts thermiques linéiques contribuent fortement à la performance énergétique des bâtiments sans restreindre les possibilités architecturales.
Les rupteurs de ponts thermiques linéiques assurent le découplage thermique des parties saillantes du bâtiment – balcons, loggias, acrotères, etc. Ils sont conçus pour reprendre en parallèle les efforts structurels inhérents aux différents types de liaisons. Dans les versions correspondantes, ils sont également utilisables en zone sismique.
Pour les bailleurs, architectes et promoteurs, le traitement des ponts thermiques dans les logements collectifs à l’aide de rupteurs appropriés constitue un enjeu important. En effet, les ponts thermiques peuvent représenter plus de 50 % des déperditions par les parois dans un bâtiment isolé.
Les conséquences négatives de ponts thermiques linéiques non traités sont multiples :
Au-delà des rupteurs thermiques linéiques pour les liaisons béton/béton, des variantes spécifiques assurent également le traitement des liaisons béton/bois, acier/acier et béton/acier – y compris en rénovation.
Toutes les façades comportent de nombreux éléments rapportés – depuis un simple éclairage domestique jusqu’à la fixation d’une parabole en passant par un store banne, Par conséquent, une gamme très large de rupteurs spécifiques a été développée. Ils assurent la fixation efficace des éléments concernés sans compromettre en rien la performance thermique de l’enveloppe.
Pour des
charges légères, divers systèmes simples et faciles à poser sont diponibles : les ‘queues de cochon’ qui se vissent directement dans l’ITE et les éléments noyés dans l’épaisseur de l’isolant (voir photos) en donnent deux exemples. De tels systèmes assurent une tenue variant entre 5 et 15 kg en traction.
Pour des
charges mi-lourdes, des blocs isolants résistants et rigides sont solidarisés aux supports par des fixations mécaniques (chevilles) en fonction du support et de la masse à reprendre. Ce type d’éléments de montage, outre l’absence complète de pont thermique, préserve intégralement l’étanchéité de l’enveloppe. Les éléments, ‘noyés’ dans l’isolant, deviennent complètement invisibles après application de la finition.
En cas de charges lourdes (20 - 300 kg selon le support et l‘épaisseur de l’isolant), les systèmes avec rupteur de pont thermique intégré se fixent dans le mur extérieur à travers l’isolant.
Très rigides pour assurer efficacement et sans déformation la reprise de charges en porte-à-faux, elles traversent l’isolant pour assurer l’ancrage de l’élément concerné dans le mur extérieur de la construction. Dans l’absolu, un éventail très ouvert de reprises de charge est possible. En liaison avec des systèmes spécifiques, même des charges importantes en porte-à-faux (stores-bannes, par exemple) peuvent être fixées sur une ITE de type ETICS avec toutes les garanties de stabilité et de durabilité.
Certains systèmes permettent des reprises de charges allant jusqu’à 6 tonnes pour certains éléments. Cela permet la fixation de charges très lourdes sans reprise au sol ou avec un reprise au sol partielle :
Dans la construction neuve comme en rénovation, la qualité du traitement des ouvertures est essentielle pour assurer l’efficacité, l’esthétique et la pérennité de l’enveloppe isolante – tout en protégeant le bâti des risques de désordres dus notamment aux infiltrations à la jonction avec les parties courantes.
Le principe du précadre thermo-isolant est simple : il consiste à insérer dans l’enveloppe un cadre préfabriqué sur mesure en usine, et destiné à recevoir les menuiseries. Isolé sur toute sa périphérie, le précadre se distingue en outre par l’intégration des retours tableaux, d’un profilé rejet d’eau au niveau du linteau et du sytème d’occultation – y compris les coulisses, qui sont insérées en usine dans les tableaux. Plusieurs variantes d’occultation sont disponibles ; chacune comprend un caisson et une motorisation intégrés. Cela rationalise le montage tout en garantissant l’étanchéité du volume habitable – un paramètre critique notamment dans la construction neuve haute performace énergétique, et un facteur de confort dans tous les cas de figure.
Par ailleurs, la jonction avec les parties courantes de l’ITE s’effectue dans des conditions optimales.
En fonction du système constructif et du contexte – neut ou rénovation – des précadres spécialement adaptés sont proposés. Au-delà des mérites du principe sur le plan de l’efficacité thermique et des atouts techniques d’une solution standardisée et préfabriquée, le recours à des précadres offre également des avantages en termes de fiabilité, de gain de temps et de réduction des coûts sur le chantier.
Réalisées en matériaux légers et ne compromettant pas la performance thermique de l’enveloppe isolante – mousses organiques dures, granulat de verre expansé, etc. – les modénatures remplissent une série de fonctions décoratives :