Le contexte et les enjeux

Le contexte

et les enjeux

Le Mur Manteau fédère l’action des industriels de l’Isolation Thermique par l’Extérieur autour de quatre grands thèmes : le bien-être dans l’habitat, les économies d’énergie, le développement durable et la valorisation du patrimoine.

Face aux impératifs qui en découlent, le Mur Manteau s’emploie à démontrer que la performance thermique de l’enveloppe représente la solution la plus efficace pour assurer l’isolation de bâtiments.

À cet effet, le Mur Manteau s’engage auprès des professionnels du secteur, des instances politiques et des leaders d’opinion pour le développement des systèmes constructifs correspondants. Dans la construction neuve comme en rénovation, ils sont le préalable incontournable au succès de la transition énergétique ambitieuse dans laquelle s’est engagée la France.

La France veut atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, dans le respect du plan climat adopté en 2017. La loi énergie-climat n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 actualise les grands objectifs qui en découlent. Elle vise notamment à diminuer de 40 %  la consommation d’énergies fossiles en 2030 par rapport à 2012 et à diviser a minima par 6 les émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) d’ici 2050.

Pour assurer la cohérence de l’action publique avec ces engagements, deux outils de planification et de pilotage opérationnel ont été mis en place : la SNBC (Stratégie Nationale Bas Carbone) et la PPE (Programmation pluriannuelle de l’Energie). Le but des projections renforcées SNBC2 et PPE2, en cours de consultation publique, est de contribuer à ces engagements par un alignement stratégique des nouvelles mesures à prendre dans les divers secteurs d’activité.
Enfin, des lois cadre ayant un impact sur les leviers majeurs de l’évolution des émissions de GES viennent soutenir les mesures techniques – Loi d’Orientation sur les Mobilités (LOM) et loi ELAN notamment.


Le secteur du bâtiment représente à lui seul – devant les transports et l’industrie – 40 % de l’énergie finale consommée (2/3 dans le résidentiel, 1/3 dans le tertiaire). Il génère près de 20 % des émissions nationales de gaz à effet de serre. Or le secteur a accumulé un retard important : les résultats demeurent très en-deça de la trajectoire projetée par la SNBC1 de 2015 (Stratégie Nationale Bas Carbone 1), en dépit d’une action publique qui s’est portée sur la consommation d’énergie pour le chauffage des bâtiments existants. Aussi, les scenarii devront-ils être encore renforcés pour atteindre les exigences de la loi Énergie-Climat.


En matière de bâtiments neufs, la France s’est engagée dans une démarche collective ambitieuse. Son objectif : parvenir à des bâtiments autonomes en énergie (E) et à faible empreinte carbone (C).


L’expérimentation ‘E+C-’ a été lancée en 2016 par les pouvoirs publics afin de préparer la future réglementation environnementale RE 2020. Elle accompagne les acteurs de la construction vers la généralisation de bonnes pratiques sur le plan de la réduction des consommations d’énergie et des émissions de GES.


Cela étant, au sein du parc immobilier français, les bâtiments très déperditifs, voire à considérer comme de véritables ‘passoires thermiques’ se comptent encore en millions. Aussi, c’est de la rénovation énergétique de l’existantque viendra la rupture attendue dans le bâtiment.


Les enjeux sont considérables, et le potentiel économique de premier ordre par l’importance et l’état du patrimoine. L’isolation thermique efficace et homogène de l’enveloppe du bâtiment est le facteur de performance majeur de cette démarche. Son objectif est triple : réduire sensiblement la facture chauffage, améliorer le confort, et redonner de la valeur au patrimoine bâti.

Cette isolation thermique doit être associée à des équipements de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire à haut rendement, dimensionnés de telle sorte à répondre aux nouveaux besoins – et privilégiant les énergies les moins carbonées ou les énergies renouvelables. Elle a, de plus, vocation à améliorer le confort de vie des occupants : confort phonique, confort d’été dans des bâtiments toujours plus étanches à l’air et lors des épisodes de canicule de plus en plus fréquents, sans oublier la ventilation, prérequis incontournable de la qualité de l’air intérieur.
Dans le cadre d’un projet de construction, il importe que le choix des produits, matériaux de construction, systèmes et équipements techniques ne se fasse pas uniquement sur le critère environnemental de l’ACV (Analyse du Cycle de Vie) du projet, mais aussi en fonction des exigences structurelles auxquelles le bâtiment doit répondre (thermique, acoustique, incendie, luminosité…).

Dans le cadre du parc immobilier individuel et en copropriété, la filière a une autre attente forte : mettre le particulier en confiance, en prévoyant la possibilité de contrôler, à réception des travaux, la conformité des résultats réels aux objectifs. Dans cette perspective, le développement de protocoles de mesure de la qualité des travaux in situ est important et attendu.
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